Читать книгу Il y a beau temps онлайн

Que la mort pour notre Patrie”… Comme ça?

(Une pause.)

Si tout était comme je le veux,

Je voudrais mourir au combat,

Serrant dans la main la poignée

Du sabre ou la lance du drapeau…

(Une pause.)

Facile pour lui de le dire! Il me faut,

À moi… seulement rêver et regretter

De ne pas être homme… Oh, si je l’étais!..


Ivan entre, une bougie à la main. .


 IVAN

Pouah!.. Qui s’est endormi là? C’est…

Un officier!.. Des invités… Monsieur, je dis…

Il a trop bu… Il faut qu’il se réveille…

Réveillez-vous… Le fauteuil n’est pas lit…

(Il s’approche et reconnaît Sacha.)

Mademoiselle! Voilà une belle merveille!

Un vrai hussard! Et la tenue parfaite!

Avec un cheval, un sabre au clair, vous êtes

Gaillard!.. Directement au défilé,

Vous partiriez et je vous suivrais,

Bien que, dans ma jeunesse, j’aie trop servi.

(Il remet les meubles en ordre.)

Allez dormir! Tous sont déjà partis!


 SACHA

Attends, attends! Vas-tu servir encore,

Si je suis homme et je te le propose?


 IVAN

Bien que je sois déjà vieux, je suis fort.

Et comme j’avais vu dresser cette grave cause

De protéger la Patrie en danger,

J’ai décidé de demander au maître

La permission de partir pour l’armée.

Soyez sûre que je ne pourrai pas être

Le dernier au combat…


 SACHA

Et moi?

(Une pause.)

Je suis hussard! Je ne ris pas…

Tu me regardes? De quoi suis-je pire?

Je tire bien, tu me l’as appris …

Tu dis qu’avec un cheval je suis

Hussard! Va, selle-le! Rien à dire?

J’ai décidé… Je ne change pas…


 IVAN

Ah… vous vous êtes moquée de moi?


 SACHA

Du tout… Mais si tu ne veux pas

M’aider et puis m’accompagner,

Dans deux jours, je vais m’évader.

C’est ça…


 IVAN

Au maître, je n’oserais pas…

C’est une polisonnerie! Mon Dieu!.

Je tremble… Qu’une demoiselle… Je veux

Lui dire tout… Qu’il vous garde bien…


 SACHA

Aucun discours ne me retient!

La porte fermée, je m’échapperai!..

Quand les Russes ont une seule idée –

Comment sauver notre Patrie…

Comme mes poupées, je reste ici…

Je veux me connaître au combat!…

Si l’on me tue, ça sera toi

Qui es coupable, comme tu ne veux